vendredi, février 25, 2011

Le Makhzen : '' Je hais ces imitateurs marocains...''

Les Marocains ne sont que de vulgaires imitateurs. Croyez-le ou pas, c’est bel et bien la dernière trouvaille que répètent inlassablement, ces derniers temps, tous les makhzeniens, présents massivement sur le net, pour contrer toute velléité révolutionnaire chez leurs compatriotes. Il faut dire que les succès impressionnants des révolutions tunisiennes et égyptiennes –peut-être celle en cours des courageux libyens- commencent vraiment à donner de très « mauvaises » idées à certaines « têtes-brulées » dans le royaume. Pour le régime de Rabat, il y a vraiment de quoi s’inquiéter. Et je le comprends tout à fait, car il y a effectivement plus qu’un péril en la demeure.

D’où cette accusation pour le moins farfelue et, disons, complètement déplacée d’imitation adressée aux Marocains ! Pour tout vous dire, je ne me suis pas empêché d’avoir un fou-rire. Car il y a vraiment de quoi. En fait, c’est littéralement l’hôpital qui se fout de la charité. Car, depuis le départ des Français (il ne faut surtout pas croire qu’il y a eu une quelconque indépendance), il y a plus de 60 ans, le régime marocain n’a fait que copier, bêtement et débilement, les dictatures arriérées du Moyen-Orient en faisant, au passage, une guerre impitoyablement atroce à la véritable identité marocaine, son amazighité. Le but étant de s’assurer une existence éternelle. Ce qui ne peut se faire que via l’arabisation, car celle-ci nourrit toute sorte de dictatures. A-t-il réussi dans son dessein ? Assurément, mais c’est un succès qui porte en lui-même tous les ingrédients d’une mort subite. Autrement dit, le régime est pris à son propre piège.

Le résultat de cette politique volontariste d’imitation azimutale du Moyen-Orient a été catastrophique. Car tout a été importé de là-bas. Comme si le Maroc était une terra nullus. Par voie de conséquence, comme nous pouvons facilement le constater, notre pays est arabe, notre passé est arabe, notre présent est arabe, notre avenir est arabe, notre langue est arabe, notre chanson est arabe, nos programmes de télévision sont arabes... En fait, le Maroc est devenu, au propre et au figuré, une puante décharge publique des pays arabes. Si donc ces pays éternuent, il est bien naturel que le Maroc s’enrhume à la minute près.

Ainsi, il va de soi que lorsque la fièvre révolutionnaire touche ces mêmes pays arabes, le Maroc ne peut en aucun cas se dire prémuni. Comme le martèlent certains qui rêvent debout. Car justement les Marocains sont des imitateurs, comme l’a toujours voulu le Makhzen, mais cette fois-ci pas comme il le souhaite. D’où la perte de son sang froid. Il faut dire que les révolutions des voisins de l’Est posent une très grave menace pour le régime en entier. Imitateurs qu’ils sont, les Marocains peuvent toujours leur emboîter le pas. Parler, dans ces conditions, inlassablement, d’un « exceptionnalisme » marocain est tout simplement une vue de l’esprit. Car il n’existe plus, car c’est lui et personne d’autre qu’il l’a enterré vivant. Que l’on ne s’y trompe pas, le « chergui » révolutionnaire est bel et bien là.

Le site d'OssanLibya est piraté

Depuis quelques jours, le site des Amazighs libyens, www.ossanlibya.org , est inaccessible. Car piraté par un groupe se nommant le groupe des fantômes islamiques.

Toujours est-il que le message laissé sur le site par ce fameux groupe ne laisse l'ombre d'un doute sur son origine. Le pirate ou les pirates sont certainement liés aux services secrets du régime Kadafi ou ce qu'il en reste encore.

On peut d'ailleurs y lire un en-tête très révélateur qui dit à peu près ceci : que vous le vouliez ou non, Kadhafi est notre père, notre maître et le symbole de notre vie sur cette terre.

Il est regrettable que ce site ne marche plus, car il était une source précieuse d'informations de ce qui se passe, actuellement, en Libye.

Espérons que ses propriétaires vont le réparer incessamment.

samedi, février 19, 2011

Algérie : une tête de Turc nommée Saïd Saâdi

Ces derniers temps, il semble que le régime algérien ne sait plus sur quel pied danser. Peut-être que la peur commence à s’emparer de lui. En tous les cas, plus que jamais fidèle à ses pratiques déloyales et vicieuses, il mobilisé non seulement des voyous pour s’attaquer aux manifestants qui sont sortis ce samedi dans les rues d’Alger, mais il a aussi fait de même sur la toile planétaire. Ainsi, une grande partie de commentaires, dans un article traitant de cette manifestation et publié par le site arabophone d’Al-Jazeera, tendent à discréditer les participants. En particulier le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).

Puisque nous sommes dans une chaîne arabe et arabiste, il faut donc bien cadrer les accusations pour qu’elles correspondent à l’idéologie et de la chaîne et de ses téléspectateurs. Ainsi, le parti de Saïd Saâdi est laïc (la laïcité pour les Arabes est un crime et un péché mortels) et haï par tous les Algériens ; il est le parti de la France à 1000% ; tous ses membres haïssent et l’arabité et l’Islam ; Son président, Saïd Sâadi, est un raciste qui abhorre et les musulmans et les Arabes, car il se dit fièrement amazigh ; il veut même expulser les Arabes de l’Algérie, car il les considère comme des colonialistes dans son pays ; il est un collaborateur et un vendu de la France et tous le peuple algérien est au courant...

Les insultes ne s’arrêtent pas là. Elles continuent plus rageusement. Saïd Saâdi est ainsi fini politiquement ; il est anti-démocratique et a même brûlé la mosquée d’Aghrib en Kabylie ; il a appelé la France et les États-Unis pour pousser à un changement de régime en Algérie ; il n’aime pas l’Algérie et n’a que faire de la démocratie ; il aurait avoué à un journal français qu’il a été heureux de convaincre sa mère d’arrêter de faire sa prière ; il est par trop occidentalisé pour les Algériens ; il est un pion du régime qui l’utilise pour discréditer les manifestants, car il sait que le peuple ne va jamais le suivre ; il a été dernièrement en France pour qu’on lui dicte ce qu’il doit et ne doit pas faire ....

Je m’arrête là, car la liste d’insultes est extrêmement et malheureusement longue. Mais une chose est sûre, une révolution ne pourra jamais se faire dans un pays si tous les segments politiques et ethniques de la société ne se mettent pas la main dans la main. Le régime en est très conscient. C'est pour cela qu'il joue sur la diversité de la population algérienne pour tuer dans l'oeuf toute possibilité d'un mot d'ordre unique.

En d’autres termes, les généraux du sucre, de l’huile et de la banane n’auront aucun souci à se faire. Ils peuvent dormir, définitivement, sur leurs deux oreilles. Je peux même vous dire qu’ils vont encore être là pour martyriser les Algériens pour au moins 50 ans à venir. Pauvre Algérie !

Si vous êtes arabisant, vous pouvez consulter l’article avec les commentaires en cliquant sur ce lien :

http://aljazeera.net/NR/exeres/2EAA6E2D-9793-4387-8B7A-7F9E0CEE555A.htm?GoogleStatID=9

vendredi, février 18, 2011

Libye : "Mes fils en prison pour leur attachement à la culture berbère"

Voilà pourquoi les régimes arabes doivent tous tomber. Il y en a vraiment marre de subir indéfiniment leur terrorisme. Il faut savoir dire basta.

Lisez cet article publié sur les colonnes du journal français Le Monde.

Fathi Salem Bouzakhar enseigne l'ingénierie électronique à l'université de Syrte, sur la côte méditerranéenne libyenne. Les 14 et 16 décembre, ses deux fils aînés, deux jumeaux de 29 ans, Madghis et Mazigh, sont arrêtés par les autorités du pays. Leur crime ? S'être intéressés d'un peu trop près à la culture amazighe (berbère), réprimée en Libye. Leur père témoigne.

"En décembre, mon fils Madghis a reçu une convocation des agents de la sûreté extérieure [une des agences de renseignement libyenne]. Le motif n'était pas clair. Une fois sur place, il a été placé en détention. Deux jours après, c'était au tour de son frère jumeau, Mazigh, d'être arrêté. Les agents sont venus à notre domicile et ont saisi CD, disques durs, livres... tous les documents de la bibliothèque et de l'ordinateur familiaux.

"Ce qu'on leur reproche, c'est leur intérêt pour la culture amazighe. Notre famille est originaire de Yefran, en pleine région berbère. Avec ma femme, nous nous sommes toujours efforcés de transmettre notre culture à nos cinq enfants. Mes fils, en plus de parler le tamazight [la langue berbère], se renseignaient sur la culture berbère, par intérêt personnel. Ils consultaient des articles sur Internet, ils étaient en contact avec des universitaires à l'étranger, notamment en France et aux Etats-Unis. Ils sont membres par ailleurs du Congrès mondial amazigh.

"Mais pour les forces de l'ordre, la culture amazighe est une menace pour la sécurité du pays : le tamazight est interdit en Libye et il est impossible de trouver un livre écrit dans cette langue ou qui a trait à cette culture. Les autorités libyennes pensent que les Berbères fomentent un complot contre le régime, orchestré de l'extérieur. Mes fils sont ainsi soupçonnés d'"espionnage et de collaboration avec Israël et les sionistes". Pour justifier leurs accusations de complot international, les autorités arguent que mes fils étaient en contact avec des universités à l'étranger.

INSULTES ET TORTURE

"J'ai pu voir mes fils une première fois le 30 décembre. Ils étaient détenus par l'Agence de sûreté extérieure, mais je ne savais pas où. J'ai été conduit dans un endroit tenu secret.Puis mes fils ont été transférés dans des cellules d'isolement, et je n'ai plus eu de nouvelles. J'ai appelé l'administrateur de la Fondation internationale Kadhafi pour le développement – la fondation de Saif al-Islam, le fils du colonel –, j'ai déposé une requête auprès du procureur public.

"Le 16 janvier, j'ai reçu une lettre de la Fondation Kadhafi, adressée au président de l'Agence de sûreté, et mise en copie au procureur, disant que mes fils avaient droit à un avocat commis d'office et que j'avais le droit de les voir. J'ai pu leur rendre à nouveau visite le 24 janvier. Madghis m'a expliqué avoir été torturé en cellule d'isolement. Il a été battu à coups de bâton, insulté, on a pointé sur lui un pistolet : "Tu es un amazigh, un juif, lui a-t-on dit. On va te tuer." On lui a fait subir la falaqa [la flagellation]. Mon autre fils, lui, a été constamment insulté et humilié. J'étais très inquiet pour eux.

"Quant à l'avocat commis d'office, il n'a en fait pas eu le droit de voir mes fils, ni d'avoir accès aux pièces du dossier. Il a donc annoncé qu'il ne pouvait défendre cette affaire, et diffusé un communiqué sur Internet expliquant pourquoi il se retirait du dossier : ce texte a eu un certain retentissement.

PÉTITION

"Le 27 janvier, mes fils ont été transférés à la prison de Jdaida. Leurs conditions de détention se sont nettement améliorées : ils sont désormais regroupés dans une même cellule, où ils cohabitent avec des détenus condamnés pour trafic de drogue, qui purgent tous une peine de réclusion à perpétuité. Je me rassure en me disant qu'au moins mes fils sont ensemble, et que mieux vaut être entouré qu'isolé. Chaque jeudi, je peux leur rendre visite. Je les ai vus d'ailleurs hier matin.

"Je continue à me battre. J'ai rassemblé des habitants de Yefran pour écrire, il y a un peu plus de deux semaines, une lettre demandant la libération de mes fils et expliquant que notre culture amazighe doit être respectée. Nous avons rassemblé quatre-vingts signatures et quinze d'entre nous sommes allés porter la lettre sur le bureau du procureur.

"J'ai de nouveau écrit à Saif al-Islam Kadhafi et au président de l'Agence de sûreté extérieure. Ils nous promettent une solution, mais nous attendons toujours. J'ai toutefois espoir, après ce qui s'est passé en Tunisie et en Egypte, que le régime libyen soit plus regardant sur le respect des droits civils. J'espère surtout qu'à l'avenir, les cultures arabe et amazighe pourront dialoguer sereinement ensemble."

Propos recueillis par Mathilde Gérard

Source : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/02/18/libye-mes-fils-en-prison-pour-leur-attachement-a-la-culture-berbere_1481847_3212.html

Après le bloc communiste, le bloc arabiste...

Après la chute du bloc communiste, il y a plus de deux décennies, assiste-on maintenant à la chute du bloc arabiste ? En tous les cas, tous les indicateurs montrent que c’est bien parti pour. Après la Tunisie qui a lancé courageusement le bal, l’Égypte lui a spectaculairement emboîté le pas. Maintenant, apparemment, c’est au tour du Yémen, le Bahreïn et même la Libye...

Toujours est-il que les plus grands politologues de la planète et les plus importantes agences de renseignements occidentales seraient bien incapables de nous dire quand et où l’effet domino va bien s’arrêter. En tous les cas, celui-ci semble atteindre, littéralement, sa vitesse de croisière. Qui s’en plaindra ? En tous les cas, ce ne serait jamais moi.

Pourquoi ai-je parlé de ce sujet plus particulièrement ? En fait, dans mes lectures internetiennes, je suis tombé sur un pseudo article rédigé par un tout aussi pseudo journaliste marocain et dont le titre est ainsi : lève ta tête et sois fier d’être arabe ! Je me suis, immédiatement, posé la question est-ce qu’un journaliste polonais ou bulgare, lors de la chute du bloc communiste, aurait écrit la même chose en l’intitulant ainsi : lève ta tête et sois fier d’être communiste. Certainement pas. Sinon, il aurait l’air d’un fou furieux qui nage à contre courant.

En tous les cas, à mon humble avis, il ne l’aurait jamais fait, car les Européens de l’Est ont quand même un minimum de bon sens, d’esprit critique, d’intelligence et de culture. Contrairement à notre scribouillard marocain (le Maroc, malgré les politiques d’arabisation criminelles du régime, reste encore le plus grand pays amazigh du monde) qui baigne encore dans les limbes de l’ignorance et de la bêtise. Ne sait-il pas que les régimes arabes légitiment leurs régimes autoritaires et dictatoriaux justement en usant et abusant de l’idéologie arabiste (regardez juste leurs noms officiels qu’ils se sont donnés : l’Égypte arabe, la Syrie arabe, la Jamahiriya arabe libyenne, l’Arabie Saoudite, ...) ?

Les dictateurs arabes n’en ont-ils pas fait leur marque déposée pour prétexter l’impossibilité de toute construction d’États viables avec un minimum de fonctionnement (on ne parle même pas encore de démocratie) ? Ne sait-il pas que les premières victimes de l’arabisme sont les Arabes eux-mêmes à qui il n’a apporté qu’ignorance, misère, injustice, dictature et génocides pour les mettre, définitivement, aux marges, si ce n’est hors de l’histoire ? Passons, car ce n’est absolument pas ce genre de questions dérangeantes qui manquent !

Que ce soit clair une fois pour toute, je ne m’inscris aucunement en faux contre les Arabes qui veulent être fiers de leur identité culturelle. C’est leur droit le plus absolu. Mais s’ils veulent construire de vrais États, il faut impérativement faire une guerre azimutale contre l’arabisme et les comportements tyranniques qui en découlent. Car cette idéologie ethniciste, raciste et inhumaine est en elle-même contre l’idée même de l’État et à plus forte raison la démocratie.

Nous avons vu qu’après la chute des régimes dictatoriaux de Ben Ali et de Moubarak, le semblant d’État qui existait a complètement disparu. En l'espace de quelques heures pour ne pas dire quelques minutes. Si ce n’était l’extraordinaire maturité des gens, ces deux pays auraient sombré dans l’inconnu. Alors que, pas très loin, en Europe précisément, depuis plusieurs mois, la Belgique est incapable de se donner un gouvernement, mais l’État fonctionne toujours très efficacement.

Nous n’avons jamais vu ni entendu dans les médias le retrait subit et massif de la police belge pour laisser le champs totalement libre à toutes sortes de délinquants, de voyous et de criminels pour terroriser les populations civiles. Parce que simplement la Belgique est un véritable État. Ce qui n'est pas le cas , hélas, de tous les pays arabes réunis.

mardi, février 15, 2011

Les Amazighs tunisiens réapparaissent

Après la chute spectaculaire du dictateur Ben Ali, les Tunisiens peuvent exprimer, enfin, leur amazighité. La preuve, cette photo on ne peut plus symbolique. Que la prise de conscience continue !

dimanche, février 13, 2011

Dilem dans ses oeuvres, hilarant !

Yesterday Egypt, today Algeria

Algiers – In the wake of Friday's historic events in Cairo, over 1,000 peaceful demonstrators defied a ban on protests in Algiers on the Place de 1er Mai on Saturday. The goal of the National Coordination Committee for Change and Democracy, the organisers of what was supposed to have been a march to Martyr's Square, was to call for an end to the 19-year state of emergency, for democratic freedoms, and for a change in Algeria's political system. Invigorated by Cairo's great event, this Saturday in Algiers they chanted slogans like "Djazair Horra Dimocratia" ("A free and democratic Algeria"), "système dégage" ("government out") and indeed, "Yesterday Egypt, today Algeria".

There were small echoes of Egypt. Thousands of police in full riot gear painted the square blue in their uniforms, attempting to occupy the space and prevent the demonstration, yet the protestors remained, for hours risking arrest and beatings, shouting slogans and singing effervescently. A large group of young men, with the obvious cooperation of the police, entered the scene violently, chanting in favour of President Bouteflika (in power since 1999) and attempting to provoke fights with the protestors. (This was so reminiscent of Cairo, that for a moment, one half-expected a charge of men riding camels like in Tahrir Square.) At one point, these youths rushed the bench where I stood taking photographs with journalists, and we all toppled to the ground. Later, the pro-government provocateurs started throwing large stones.

The single most moving part of the day was the women's demonstration. A group of about 50 of the many women present – a few young women in hijab, many other young women in jeans, older, seasoned feminist activists wearing khaffiyehs and dresses – took up position next to the bus station at 1st of May Square holding a large Algerian flag. One of these women, prominent psychologist Cherifa Bouatta, told me on Friday as we watched the celebration in Cairo:

"I have been waiting for this for years. This is the beginning. From the years of terrorism [the 1990s] and what came after, everything seemed lost. Our hopes for a just society were dying. But now the possibilities are fantastic."

On Saturday in 1st of May Square, she and the other women explored those possibilities. They occupied the street; they called for profound political change; they ululated (what Algerians call "pousser les youyous"; a high-pitched glottal chanting); they sang "Kassaman", the national anthem, and "listiqlal" (independence), a song of the anti-colonial movement that freed the country from French rule in 1962 at the cost of a million martyrs. Most importantly, they refused to cede to the police. The pro-Boutef youth repeatedly confronted them, and even began shouting in favour of an Islamic state at one point as a confused riposte to the women.

The most surreal moment came as I watched the unyielding female activists attacked by a group of young policewomen in pants and boots – their own career paths only imaginable thanks to the hard work of some of the very women activists they hit and shoved. A young policewoman, the age of one of the students I teach, slapped me for taking a picture as this occurred. The women protesters' only "crime" had been to stand peacefully on the sidewalk of their own capital city singing the national anthem and calling for democracy.

Reportedly, as many as 350 were arrested during the day. Many were roughed up, including the prominent, 90-year-old lawyer Ali Yahia Abdennour, who is the honorary president of the Algerian League for the Defence of Human Rights (LADDH). Cherifa Khaddar, the redoubtable human rights activist and president of Djazairouna, an association of the victims of the fundamentalist terrorism of the 1990s, whose brother and sister were brutally murdered in 1996 by the Armed Islamic Group (GIA), was arrested twice. I watched in horror as policewomen manhandled her – unfortunately, not an oxymoron.

Just before she was arrested the first time, Khaddar was attacked by a group of the young pro-government "protesters", some of whom attempted to pull her clothes off while another attempted to simulate sex with her. A policewoman dragged her away from this melee, only to help a group of male cops throw her to the ground and arrest her, rather than the perpetrators. Later on, at the police station, she found herself in a cell with 20 other women. Together, they continued the protest, chanting and singing: "My brothers do not forget our martyrs. They are calling you from their tombs. Listen to their voices, you free ones." The police became enraged and attacked the women in the cell, dragging one away by her hair." Khaddar was later released.

The situation is fluid. As the protest waned, the square was taken over by a large group of mostly young male protesters, many from the surrounding neighbourhood. Some of them had previously chanted pro-government slogans and insulted the women demonstrators, but now took up anti-government slogans themselves, talked supportively with the freed Khaddar and challenged the police alone. Hundreds of riot police then brought out their guns, marched in formation and shut down the square altogether. It looked like a scene out of the Costa Gavras film "Z".

I hope that what happens in Algeria in the coming period will be watched carefully, notwithstanding the understandable preoccupation with events to the east in Egypt. The contexts are different, but the struggles are the same. Moreover, the brave Algerian activists of 1st of May Square – women and men, young and old – also deserve solidarity and support on the road ahead. Algerian writer and journalist Mustapha Benfodil said that this demonstration's goal was to turn 1st of May Square into an Algerian Tahrir Square, and that what occurred on Saturday was a very important step in that direction. But he noted that much work remains to be done to that end.

Clearly, the wall of fear needs to be broken down here – perhaps a harder task than elsewhere, given the terrible violence of the 1990s that killed as many as 200,000 people and terrorised the entire society. The opposition needs to be united and organised. Additionally, activists need to build critical links with broader segments of the society to achieve the political change so clearly needed in the country and which the police overreaction only underscored – change that Tunisia and Egypt have proven to be entirely possible.

For now, perhaps it is more accurate to say, "Yesterday Egypt, tomorrow Algeria …"

Karima Bennoune

http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/feb/12/algeria-egypt


samedi, février 12, 2011

How Hosni Mubarak Got So Rich?

Rick Newman, On Friday February 11, 2011, 5:28 pm EST

There are no Mubaraks on the Forbes list of the world's richest people, but there sure ought to be.

The mounting pressure from 18 days of historic protests finally drove Egyptian President Hosni Mubarak from office, after three decades as his nation's iron-fisted ruler. But over that time, Mubarak amassed a fortune that should finance a pretty comfortable retirement. The British Guardian newspaper cites Middle Eastern sources placing the wealth of Mubarak and his family at somewhere between $40 billion and $70 billion. That's a pretty good pension for government work. The world's richest man--Mexican business magnate Carlos Slim--is worth about $54 billion, by comparison. Bill Gates is close behind, with a net worth of about $53 billion.

Mubarak, of course, was a military man, not a businessman. But running a country with a suspended constitution for 30 years generates certain perks, and Mubarak was in a position to take a slice of virtually every significant business deal in the country, from development projects throughout the Nile basin to transit projects on the Suez Canal, which is a conduit for about 4 percent of the world's oil shipments. "There was no accountability, no need for transparency," says Prof. Amaney Jamal of Princeton University. "He was able to reach into the economic sphere and benefit from monopolies, bribery fees, red-tape fees, and nepotism. It was guaranteed profit."

Had the typical Egyptian enjoyed a morsel of that, Mubarak might still be in power. But Egypt, despite a cadre of well-educated young people, has struggled as an economic backwater. The nation's GDP per capita is just $6,200, according to the CIA--one-seventh what it is in the United States. That output ranks 136th in the world, even though Egypt ranks 16th in population. Mubarak had been working on a set of economic reforms, but they stalled during the global recession. The chronic lack of jobs and upward mobility was perhaps the biggest factor driving millions of enraged Egyptian youths into the streets, demanding change.

Estimates of Mubarak's wealth will probably be hard to verify, if not impossible (one reason dictators tend not to make it onto Forbes's annual list). His money is certainly not sitting in an Egyptian vault, waiting to be counted. And his delayed exit may have allowed Mubarak time to move money around and hide significant parts of his fortune. The Swiss government has said it is temporarily freezing any assets in Swiss banks that could be linked to Mubarak, an uncharacteristically aggressive move for the secretive banking nation. But that doesn't mean the money will ever be returned to the Egyptian people, and it may even find its way to Mubarak eventually. Other Mubarak funds are reportedly sitting in British banks, and Mubarak was no doubt wily enough to squire away some cash in unlikely places. Plus, an eventual exile deal could allow Mubarak to retain some of his wealth, no questions asked, as long as he and his family leave Egypt and make no further bids for power.

Epic skimming is a common privilege of Middle Eastern despots, and Mubarak and his two sons, Gamal and Alaa, were a bit less conspicuous than some of the Saudi princes and other Middle Eastern royals seen partying from time to time on the French Riviera or other hotspots. The family does reportedly own posh estates in London, New York, and Beverly Hills, plus a number of properties around the Egyptian resort town of Sharm El Sheikh, where Mubarak reportedly went after resigning the presidency.

Mubarak also spread the wealth far and wide in Egyptian power circles--another Middle Eastern tradition--one reason he incurred the kind of loyalty that allowed him to rule for a remarkable three decades. Top Army officials were almost certainly on his payroll, which might help explain why the Army eased him out in the end--allowing a kind of in-country exile--instead of hounding him out of Egypt or imprisoning him once it was clear the tide had turned against him for good.

That money trail, in fact, will help determine whether Egypt becomes a more prosperous, democratic country, or continues to muddle along as an economic basket case. Even though he's out of power, Mubarak may still be able to influence the Army officials running the country, through the financial connections that made them all wealthy. And if not Mubarak, the next leader may be poised to start lining his pockets the same way Mubarak did. For Egypt to have a more effective, transparent economy, all of that will have to be cleaned up. There are probably a lot of people in Cairo who have been checking their bank balances lately.

Twitter: @rickjnewman

www.usnews.com