mardi, août 07, 2007

Festivals : qui sont les vrais racistes ?

Toute la presse arabo-marocaine a fait l’écho de ce qui s’est passé au festival « Imerqan » de Nador, la capitale du Rif. En fait, des chanteurs arabes ont été boycottés, massivement, s’ils n’ont pas été hués par le public. Ce qui a été suffisant pour que l’on accuse, encore une fois, les Amazighs d’avoir quasiment le monopole du racisme anti-arabe et de refuser «d’accepter l’autre et de reconnaître l’ensemble des composantes de l’identité marocaine ». Rien que cela ! Restons sérieux, car cette question mérite qu’on s’y attarde un peu. Parce que les vrais racistes, ce sont ceux-là même qui accusent les Amazighs de racisme et d’arabophobie.

En fait, ce n’est pas la première qu’on impose au public amazigh des artistes arabes que même le public arabe ne connaît pas. On l’a vu au festival de Timitar. Il faut savoir que l’on invite des chanteurs arabes qui ne sont connus que par ceux qui les ont invités. Est-ce que vous trouvez normal que l’on programme des artistes arabes qui ne vendent même pas 1000 albums ? Est-ce que vous trouvez normal que dans un festival censé promouvoir l’amazighité la majorité des chanteurs soient arabes ? Est-ce que vous trouvez normal que Nass El Ghiwan soient présents au festival de Tafraout alors que pour les Dda Hemmou du coin ce groupe est une énigme ? Est-ce que … ?

En fait, les festivals amazighs ne doivent jamais être à 100 % amazigh, par ce que c’est de l’ordre de l’illicite, du « haram ». Il faut donc systématiquement les « halaliser » avec une forte de dose de musique arabe. Alors que des festivals à 100% arabe, il n’y a que cela au Maroc. Mais personne n’a jamais pensé les accuser de manque d’ouverture sur l’autre ou de racisme anti-amazigh. Pire, on s’évertue même à diluer l’identité des festivals amazighs dans des appellations absolument absurdes. Jugeons-en : les artistes amazighs qui accueillent les artistes du monde pour le festival de Timitar. Est-ce que ces artistes amazighs ont été déjà accueillis par les artistes du monde pour qu’ils les accueillent chez eux ? Avez-vous déjà vu Izenzaren en Tunisie ou en Egypte ? En réalité, toutes les manières sont bonnes pour cacher l’amazighité. Même chez elle.

Il faut savoir que les artistes amazighs ne passent pratiquement jamais dans les médias monopolisés justement par… ceux-là même qui s’amusent à accuser les Amazighs de racisme, c’est-à-dire les Arabes. Leur public n’a donc que deux choix et pas cinquante : acheter l’album et attendre, impatiemment, de les voir se produire dans un festival local. Bien évidemment si jamais on veuille les inviter. Parce que rien n’est jamais sûr même dans les festivals organisés dans leurs régions respectives.

Je me rappellerais toujours d’un fait qui s’est passé à Agadir dans les années 90- il y en a eu plusieurs. Lors d’une fête du jour de l’an- je ne me rappelle plus lequel-, une grande soirée a été organisée au stade d’Agadir. Encore une fois, les organisateurs ont eu le malheur d’inviter Nass El Ghiwan. Avant même de monter sur scène, le public entonnait collectivement : Izenzaren, Izenzaren, Izenzaren, … Il faut signaler que malgré le talent fou de ce groupe légendaire, il ne passe presque jamais dans les médias marocains. Vous savez pourquoi ? Parce qu’il est amazigh. Et parce qu’il fait une chanson amazighe de qualité. C’est aussi simple que cela.

Toujours est-il que ce jour-là, Nass El Ghiwan ont été têtus et voulaient absolument interpréter… leurs chants arabistes à un public essentiellement amazigh. Même Omar Sayyid est intervenu … en tamazight pour calmer l’ardeur du public. Rien n’y est fait. Les gens n’avaient des yeux que pour Izenzaren. Au bout de quelques minutes, des bouteilles de bières, de coca et de toutes sortes de boisson gazeuse tombaient sur la scène comme une pluie battante. Nass El Ghiwan ont plié bagage illico presto et sont repartis. Il faut dire qu’ils n’avaient pas d’autres choix.

Revenons donc au cas de Nador et surtout à ceux qui accusent nos amis rifains de racisme anti-arabe et posons leur ces petites questions ! Pourquoi n’a-t-on jamais vu justement Khalid Izri à la télévision marocaine malgré son talent indéniable ? Pourquoi n’y a-t-on jamais invité des artistes de grandes valeur plus âgées que lui, Walid Mimoun ou Ithran n Ujnna à titre d’exemple ? Pour quelle raison Titrit Saida, Moha Mallal, Izenzaren, Yuba, Massinissa, Aza, Amarg Fusion, Hassan Id Bassaid… sont interdits, comme si cela va de soi, de télévision et de radio…marocaines ? Et même pour les festivals amazighs, on ne les invite que très difficilement- dans le cas bien évidemment où ils invitent.

D’ailleurs, il y a eu un festival dernièrement à Casablanca. Vous savez quoi ? La même presse qui accuse les Amazighs de racisme lui a fait des tonnes et des tonnes de louanges. Des chanteurs du monde entier sont invités. Mais aucun scribouillard arabo-marocain n’a relevé l’absence incompréhensible des artistes amazighs dans un festival organisé dans l’une plus grandes villes amazighes au monde, Casablanca. La même chose peut être dite de 2M avec son fameux Studio de l’amazighophobie. Lors de la dernière finale, le seul artiste amazigh - et encore il ne l’est pas à 100% ( s’il était je suis sûr qu’il ne serait jamais là) - toléré était …Raïs Tijani. Je vous vois déjà cher lecteur faire un rictus…ironique ! Je vous ai compris, comme dirait De Gaulle !

Jettou : un Premier ministre « amazigh » qui a complètement oublié les siens

Le Premier ministre Jettou -dont on avait dit qu’il est d’origine amazighe - a lu le « bilan » de son gouvernement devant un parlement quasiment vide. Pire, même des ministres n’ont pas daigné honorer de leur présence le discours de Dda Jettou. Ce qui en dit long sur la crédibilité de ses affirmations et de son gouvernement.

La seule explication à ses nombreuses défections : nous sommes à l’approche de la mascarade électorale, il faut donc s’intéresser au plus urgent et surtout au plus important. A savoir garder, coûte que coûte, son strapontin de député- et celui de ses enfants pour certains « politiciens » quasiment séniles - et se faire, indûment, des millions de dirhams sous la voûte dorée du parlement.

Un parlement qui n’en est vraiment pas un. Il faut savoir qu’il n’a absolument aucun rôle. Sauf peut être donner le change à ceux qui ne connaissent pas vraiment réellement les mœurs « politiques » marocaines.

Toujours est-il que nous avons assisté à un discours qui a fait dans l’auto-encensement jusqu’à l’extrême –peut-il en être autrement ? D’ailleurs, M. Jettou avait déclaré tout de go, sans sourciller que son gouvernement « a honoré tous ses engagements, il les a même dépassés dans bon nombre de domaines ». Il ensuite fait la lecture d’un certain nombre projets que son gouvernement, semble-t-il, a fait aboutir.

L’on a eu donc droit à une suite infinie de chiffres indigestes et de réalisations abstraites parce que tout trop générales. Il n’a jamais été dans le détail pour que le commun des mortels puissent saisir ce dont il veut parler. Sinon, le reste est un ensemble d’intentions pour ne pas dire de vœux pieux. Il a oublié que dans la politique, ce n’est pas les gestes qui comptent mais les actes. Encore faut-il qu’il soit un vrai politicien pour le savoir.

Mais qu’a-t-il dit M. Jettou sur ses réalisations concernant l’amazighité- parce que nous sommes amazighs ? Rien du tout. Il n’a même pas pipé un seul mot. Ce qui est en lui-même révélateur. Parce que son bilan est on ne peut plus inexistant. S’il est réellement le responsable de l’action gouvernementale, comme il essaye de ne le faire croire, rappelons-lui qu’il s’est évertué pour faire de l’enseignement de l’amazigh un véritable bide, l’accès de la culture amazighe aux médias une mascarade, l’avènement de la télévision amazigh jeté aux calendes grecques fautes, nous dit-on, de moyens financiers – alors quand il s’agit des télévisions arabes son gouvernement en a toujours à gogo…. Restons là parce que la liste est affreusement longue !

Plus grave encore, Jettou a affirmé une chose incroyable- pour nous Amazighs. « Le Maroc, dit-il, a définitivement consolidé la démocratie, les libertés et les droits de l'Homme. » Rien que cela. Quid alors des interdictions des prénoms amazighs ? Qu’en est-il de l’interdiction insupportable de la langue amazighe dans les administrations marocaines au fin fond même des régions à majorité amazighe ? Comment peut-on expliquer le viol systématique- avec la bouteille de Coca Cola- de plusieurs pauvres étudiants amazighs afin de leur arracher des aveux ? Pourquoi traîner en justice Abdelaziz Elouazani alors qu’il n’a fait que combattre, autant se faire se peut, l’expropriation des Amazighs de leur terre ? …

Le moins qu’on puisse dire, c’est que lorsque M. Jettou parle des droits de l’Homme, il ne pense probablement pas aux Amazighs. Pour ceux qui ne sont pas au courant -c’est une constante chez le régime raciste du Maroc- ces derniers ne sont pas encore des hommes… D’où toutes les exactions, inadmissibles au demeurant, dont ils sont continuellement victimes. Mais le plus grave, c’est que ces sous-hommes amazighs forment, encore et toujours, la majorité des Marocains. Autrement dit, Jettou ne fait que s’adresser à une minorité de privilégiés, celle que vous devez, chers lecteurs, certainement deviner.

La gauche couscous à la sauce arabiste se délite

Je veux parler bien évidemment de M. El Yazighi, le chef du parti baâth marocain, l’USFP. Même si ce n’est pas un scoop, ce monsieur a décidé de ne plus se présenter aux parodies d’élections de septembre prochain. Personnellement, je ne vais jamais le regretter. Tellement cet homme et son parti sont fondamentalement anti-amazighs.

Un parti dont la seule et unique religion est l’arabisme dans sa forme la plus extrémiste, la plus abjecte. Rassurez-vous, je n’ai absolument rien inventé. Il y a quelques années l’organe de ce parti a mis sur sa une un titre que l’on n’est pas près d’oublier : l’arabisme est notre seule et unique religion. C’est vous dire…

L’on se dit que peut-être qu’avec l’irruption bruyante du mouvement amazigh sur la scène politique marocaine et les échecs humiliants de l’arabisme moyen-oriental , ce parti esquisserait un changement aussi petit soit-il. Oh que non ! Il n’en est rien. Il est resté fidèle à sa petite idéologie. Pour vous en convaincre, lisez juste ses journaux.

A chaque coin de phrase, l’on nous rappelle qu’on est, qu’on le veuille ou non, au Maghreb arabe, dans une nation arabe, dans un monde arabe…Vous connaissez certainement toute la logorrhée verbeuse qui va avec ! Mais il est extrêmement rare qu’il évoque la question de l’amazighité. Parce qu’elle ne les intéresse aucunement.

D’ailleurs, pour prétendument renouer avec son lectorat, l’USFP a ouvert un débat interactif avec les internautes sur son site officiel. Et là, un Amazigh a posé une question à Driss Lachguer, l’une des personnalités les plus ouvertes de ce parti sur l’animosité presque historique de l’USFP par rapport à l’amazighité. Et ce malgré – peu de gens le savent- qu’il a été massivement financé à ses débuts par la bourgeoisie amazighe afin de jouer les contrepoids contre la puissance du Parti de l’Istiqlal dominé par les Andalous.

Amazigh lui-même, M. Lachguer a essayé de se défendre. Maladroitement d’ailleurs. Car son unique argument c’est que son parti n’est absolument pas amazighophobe et il en veut pour preuve les documents qu’il a produits. Mais ce que M. Lachguer ne sait pas, c’est que dans la politique, c’est les actes qui comptent et non pas les paroles. Et à ce niveau, l’USFP a démontré tout au long de sa longue histoire qu’il est plus qu’amazighophobe. Que ce parti disparaisse après, soyez sûr que les Amazighs ne vont jamais le pleurer.

L’autonomie du Souss revendiquée, l’amazighophobie massivement exprimée

Même si ce n’est vraiment pas une surprise, les Aït Souss ont, enfin, demandé leur autonomie. Plus de 30 associations locales se sont réunies, dernièrement, à Taynzert, un petit village non loin de Taghjjijt pour faire une déclaration historique qui va dans ce sens. Les premières réactions des premiers concernés, c’est-à-dire les Aït Souss, ont été extrêmement positives. Ce qui a d’ailleurs surpris plus d’un. Autrement dit, ils n’attendaient en fait que quelqu’un qui puisse exprimer ce qu’ils souhaitaient en leur for intérieur : l’autonomie de leur région.

Il faut savoir que le Souss a fait partie du Maroc inutile jusqu’à hier. Mais grâce aux efforts et au dynamisme de ses enfants, il est devenu un pôle économique qui rivalise avec l’axe Rabat, Casa et Fès. Un vrai bras d’honneur lancé au jacobinisme castrateur du régime marocain. Mais il y a hic, les Aït Souss se sentent de plus en plus exclus et lésés dans leur propre région. Les fruits de leurs efforts sont investis ailleurs ou cueillis non pas par eux, comme ce devait être naturellement le cas, mais par une élite andalouse vorace parachutée dans le Souss par le régime. Il est donc tout à fait normal que les tendances autonomistes fassent leur apparition. En réalité, ce qu’on chuchotait discrètement entre amis, on l’a enfin exprimé ouvertement... à Taynzert.

L’on ne va pas s’étendre sur les atouts humains et économiques du Souss, qui, j’en suis intimement convaincu, va être, si jamais l’autonomie lui est accordée, la Catalogne non seulement du Maroc, mais de toute l’Afrique du Nord. Faute d’une réaction officielle du régime, on va se contenter de celles des Marocains lambda que j’ai eu l’occasion de lire sur un site arabo-marocain www.hespress.com Dans tous les commentaires, il est extrêmement rare de trouver une attitude compréhensive de la revendication autonomiste des Aït Sousss. Pour eux, ils ne sont que des « grabz » puants, des sionistes, des juifs, des séparatistes, des sales Chleuhs, des racistes, des anti-Arabes, des sous-hommes, des barbares, des sauvages, des radins, des pervers sexuels, des islamophobes et même des enfants de prostituées ( à cause essentiellement du fameux scandale du Belge que le régime n’a jamais inquiété ...parce que tout simplement complice).

Beaucoup d’Amazighs ont été surpris par ces réactions de haine extrêmement violentes. Même certains qui n’étaient nullement chauds pour l’idée autonomiste ont changé d’avis par la suite et sont devenus ses fervents défenseurs. Tout simplement parce qu’ils se sont rendu compte que l’amazighophobie n’est pas seulement l’apanage du régime, mais aussi de ceux qui se disent ou qui se sentent arabes. Ce qui a fait dire à un intervenant amazigh que ceux qui sont contre l’autonomie du Souss, sont les mêmes qui n’hésiteraient pas à défendre bec et ongle l’autonomie accordée aux Sahraouis. Autrement dit, ce qui est interdit aux Amazighs est permis aux Arabes. « Il est temps que cela change », trancha-t-il fermement. Espérons que ce sera pour bientôt !

Moha Mallal : « L’artiste amazigh a beaucoup besoin des encouragements des siens. »

Cet immense artiste bien de chez nous vient de sortir un nouvel album. Pour en savoir davantage, nous l’avons contacté pour répondre à quelques-unes de nos interrogations. Comme d’habitude, il s’est prêté à l’exercice. Le plus simplement du monde.

Vous avez sorti un nouvel album, pouvez-vous nous en parler ?

Le nouvel album « Angi » (inondation ou débordement) est le fruit de toute une expérience artistique. C'est la première fois que je fonce dans une recherche approfondie au niveau des rythmes amazighs, surtout d’Aït Bougmmaz, de quelques régions du Souss et de l'Atlas . Le reste vous aurez l’occasion de le découvrir dans mes prochains albums. Au fait, « Angi » se compose de trois anciennes chansons : « Asif n Dades », « Mad gigh » et « Tamghart » avec un nouvel arrangement acoustique et trois nouvelles chansons : « Igherminew », « Xalti qeyyu » et « Angi ». En plus de cela, cet opus constitue sincèrement pour moi une nouvelle expérience d'enregistrement. En réalité, tout à fait dans mon studio avec l’aide de mon frère et mon guitariste, Driss Mallal.

Quels sont les thèmes des paroles de vos chansons et qui en est l’auteur ?

Les paroles de cet album rompent avec la tristesse qu'on sentait dans les albums précédents. « Asif n Dades » parle de la beauté et la naissance de l'amour dans la vallée du Dades où je vis encore et toujours ; « Tamghart » est une forme d’entretien poétique entre un enfant et sa grand-mère qui tisse ; « Mad gigh » est la réclamation de l'amazighité de tout un peuple, le nôtre bien sûr ; « Igherminew » raconte l’histoire d'un personnage habité par une grande nostalgie des lieux de ses souvenirs dans son village natal ; « Xalti qeyyu » est un portrait comique et aussi un hommage à une vieille dame de mon village ; enfin « Angi » exprime l'espoir d'un grand changement que l’on attendait beaucoup. Quant à l’auteur de toutes ces chansons, c’est bien évidemment moi.

Comment qualifierez-vous ce nouvel album musicalement parlant ?

Le style est simple, très proche de nos rythmes populaires, mais d'une grande recherche. Contrairement aux albums précédents, dont le travail musical est compliqué que ce soit dans les accords ou dans les solos. Les compositions au niveau des paroles et des chants exigent aussi un grand effort pour les chanter. Quant aux musiciens, ils sont toujours les mêmes. Abdelhak Mabrouk avec son grand talent musical : il faut savoir qu’il joue de la flûte, le saxo, la clarinette et le clavier. Tout cela selon le thème du poème interprété. Pour Saïd Mourad, c’est la basse et la guitare. Concernant Mustapha Jebraoui, c’est lui qui s’occupe de la batterie et la percussion (congasse, bendir, jumbi ). Et enfin, Driss Mallal qui joue de la guitare. Signalons la participation exceptionnelle de ma petite sœur Saida en tant que choriste.

Est-ce que vous avez un message au public ?

Mon message au public est de chercher la bonne musique et la bonne parole. Les goûts que le commerce et les médias du gouvernement encouragent sont très dangereux pour notre culture et pour les générations à venir. Le chanteur amazigh a beaucoup besoin des encouragements des siens. Il ne faut pas le critiquer pour le détruire en laissant le champ libre aux pires modeler notre esprit et notre goût. Au lieu de pirater, il faut faire l’effort d’acheter, car, comme vous le savez tous, les portes des médias et les prix de grands festivals sont interdits aux vrais chanteurs amazighs. Leur seul espoir c’est donc vous, cher public. Votre soutien est un trésor pour tous nos artistes.