jeudi, février 08, 2007

Un débat...déraisonnable

Le Québec est actuellement secoué, et c’est le moins qu’on puisse dire, par les débats sur les accommodements raisonnables. Qui dit débat, dit bien évidemment une vie démocratique saine. Je ne peux que m’en féliciter. Sauf que j’ai quelques petites remarques à formuler. Je ne pense pas que si ces accommodements étaient aussi raisonnables, ils auraient provoqué un tel tollé. Elles sont peut-être raisonnables à une époque mais l’évolution des mentalités ont fait leur effet. Une bonne partie de la population a fini par les trouver totalement déraisonnables. Et elle s’en insurge. A-t-elle raison ? Bien évidemment. Mais il faut savoir raison garder. Débattre sereinement. Car, par moment, on a l’impression d’assister plutôt à un brouhaha absolument assourdissant. Pire, on a fini par dire tout et n’importe quoi. Un exemple : j’ai entendu une bonne femme dans je ne sais plus quel média électronique affirmer, très sûre d’elle, qu’elle est contre la dipapidatation des femmes. Encore heureux ! Car à ma connaissance, dans toute la longue histoire de l’humanité, il n’y a jamais eu de dilapidation de femmes. Par contre, certains responsables politiques trouvent un malin plaisir à dilapider beaucoup de fond public. Pour des projets qui n’en valent pas le coup. Là, je pense que peu de gens peuvent être d’accord. Il y a aussi une chose qui me met mal à l’aise. A juste titre. C’est de pointer du doigt l’immigration. Certains ont fait preuve de beaucoup d’ignorance et autant de démagogie à ce sujet. Car sans l’immigration le Québec n’aurait jamais existé. Du moins sous sa forme actuelle. Si ce n’était pas les premiers communautés françaises qui ont débarqué ici, je ne pense que le Québec serait ce qu’il est maintenant. Bien plus, est-ce qu’on peut maintenant imaginer la belle pronvince sans ses Italiens, ses Grecs, ses Portugais, ses Libanais, ses Algériens...? Rares ceux qui vont oser. En tous les cas, ce ne serait jamais moi. Rien que pour leur cuisine, les Italiens, par exemple, ont apporté énorémement à l’art culinaire québécois. Vous l’aurez certainement deviné, je suis un inconditionnel de la cuisine italienne. Toujours est-il que l’immigration est une richesse. Et elle crée de la richesse. A tous les niveaux. Mais malheureusement on passe souvent tout cela sous silence. Dommage !